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VASALOPPET
- Sälen / Mora, SUEDE - Worldloppet - 90 km Classique - 02 Mars 2003

Vous
pouvez consulter les résultats des quelques 14 780 participants sur http://www.vasaloppet.se
. Mais voici plus en détails ceux de Pierre, Jean, Jacky
et Roland tout au long de leur course, ainsi que ceux d'Isabelle
et Serge tout au long de la Skejtvasan (30 km libre)...
Samedi
22 février 2003, 7 du matin : Serge, Jacky et Jean
s'activent en vue du départ de la 30° Finlandia Hiihto, à
Lahti.
Au même moment, à l'aéroport de Lyon
St Exupéry, Monique, Serge, Isabelle, Pierre, Pauline et Cyril embarquent
dans l'avion, direction Londres, puis Stockholm... Nous regardons régulièrement
nos montres en pensant à nos 3 "Finlandais" ! Les 2 vols se déroulent
sans encombres jusqu'au déchargement des bagages à Stockholm : pas
de housses à skis ! Tout est là sauf les skis... Même si elles
ne faisaient pas le poids de celle de Jeannot, y'en avait quand même pour
un bon paquet, surtout que s'y trouvaient également tous les farts, chaussures,
et même pâtes, riz, café... "Oh ben comme ça, on
va voyager plus léger !" |  |
Certes, mais quand même... Après quelques palabres en anglais (Serge,
y'a pas à dire, faut t'y mettre à l'anglais, ça peut être
utile parfois...), on nous certifie que nos skis nous serons livrés sur
notre lieu d'hébergement : c'est ce qui se produira en effet, mais avec
2 à 3 jours de retard ! En attendant, il faudra louer...
 | Bref
! Après un petit tour dans le vieux Stockholm by night (désertique,
et pourtant on est samedi...), et une nuit à l'hôtel, nous voici
dans le train pour Mora : il est plein à craquer de gens qui ont tous une
paire de ski de fond à la main : on se demande pour quoi faire ! Contrairement
à Jean, Jacky et Roland, qui le lendemain en arrivant prendront le taxi,
nous prenons le bus pour Orsa et Grönklitt depuis Mora : la manoeuvre est
un peu chaude, car environ 30 personnes attendent, et il doit rester à
peine 10 places ! De plus, le chauffeur (une dame qui n'a pas l'air de vouloir
rigoler) déblatère en suédois pour expliquer on ne sait trop
quoi aux passagers. |
Finalement,
à coup d'anglais, on arrive à obtenir nos tickets pour le bus :
Serge et moi empoignons alors les bagages à bras le corps ! (record battu
pour le chargement et le déchargement...).Et c'est avec un certain soulagement
que nous découvrons le petit chalet qui nous attend au pied de la "Montagne
aux ours", à Orsa Grönklitt. |  |
|
Dès
que l'on monte un peu, la vue sur la région de Siljan et ses lacs est magnifique.
On aperçoit au loin le lac sur les rives duquel se trouvent Orsa (à
15 km) et Mora (à 30 km environ). Pour résumer, ce n'est pas vilain,
et on devrait être bien, d'autant qu'un rapide coup d'oeil sur le plan des
pistes (et oui, on est quand même là pour ça ! même
si on n'a pas encore de skis !) nous a fait voir que le réseau est grand
(jusqu'à 27 km en une seule boucle) : nous ne serons pas déçu
de ce côté-là !

 |
La fatigue du voyage
passée, la vie s'organise très rapidement, et nous prenons nos habitudes
: ski, ski, et toujours ski, entrecoupé de sauna, lecture, détente,
partie de franche rigolade, sans oublier les repas, typiquement suédois
: pâtes, pâtes, et encore pâtes, entrecoupées de riz
ou de pommes de terre (faut savoir varier les plaisirs tout de même...)!
Jean
en particulier, est très impressionnant côté spaghetti : son
assiette est parfois trop petite pour y loger sa ration ! Il faut dire aussi que
le coût des aliments est très élevé sur place, et que
nous ne disposons que d'une minuscule supérette pour nous approvisionner.
Heureusement, les yaourts à boire sont délicieux, et on arrive à
trouver quelques fruits. Par contre, côté légume, c'est la
dech ! |  |
Finalement,
pour conserver la ligne, rien ne vaut un bon sauna le soir : autant en profiter,
puisque nous en avons un dans le chalet. Et comme la douche n'y est pas assez
froide, nous décidons de faire couleur locale, et d'aller nous poser dans
la neige (n'est-ce pas Serge et Roland ?). Bien nous en a pris, car c'est au détour
d'une de nos séances de rafraichissement les pieds et les fesses dans la
neige que Jean et Pierre sont témoins d'une aurore boréale ! |  |
Puisqu'on
est tout de même venu pour ça, inutile de vous dire que côté
ski, on n'a pas été déçu !

Il
faut préciser qu'en Suède, le style le plus populaire est le classique
! Pour preuve : impossible de louer des skis de skating à Grönklitt,
alors qu'on peut facilement y louer des classiques haut de gamme ! De plus, toutes
les courses populaires se font en classique. En gros, le classique est le style
populaire, et le skate est souvent cantonné aux compétiteurs (exactement
l'inverse de chez nous en quelque sorte !). D'ailleurs, il suffit de regarder
le plan des pistes, qui s'articule autour de 2 sites :
- un
stade et des pistes "élites" : 1,5 / 2,5 / 5 / 7,5 / 10 km de
pistes en double largeur classique et skate, au profil très accidenté.
Les pistes sont tracées sur la montagne aux ours de Grönklitt (il
s'agit plutôt d'une colline, avec 3 téléskis, et surtout une
réserve animalière avec des ours, lynxs, et autres animaux sauvages
du même ordre).
- un
réseau qui s'étend sur les lacs, les marécages et en forêt,
donc globalement plat. On y trouve des pistes de 6 et 11 km en double trace (dont
5 km éclairés), et surtout des pistes en classique (1,5 / 2,5 /
5 / 6 / 10 / 11 / 27 km), dont la Längspar, qui est tout bonnement fabuleuse
: 27 km tracés au skidoo, en pleine nature.
|  |
 | Les
reliefs sont très doux et se prêtent parfaitement au classique (il
faut avouer qu'en skate, cela devient parfois lassant, à force d'être
tout plat !), et la neige aussi d'ailleurs. Le thermomètre n'est pas passé
une seule fois au-dessus de zéro depuis plus d'un mois, et bien qu'ancienne,
la neige ne transforme pas. Résultat : pas besoin de se prendre la tête
à farter, un coup de grund, puis de poussette bleue par-dessus, et on tient
toute la semaine tranquille ! |
Mais
plutôt que de longs discours, je vous laisse choisir le meilleur moment
de la journée (lever de soleil, plein midi ou coucher de soleil...) et
juger par vous-même ! Bon ski...
|
Avant
de se lancer sur la Vasaloppet, nous continuons à rentrer du kilomètre
en classique. Les traces sont parfaites, et chacun s'applique : c'est le moment
de mettre en pratique les conseils donnés par Patrick REMY en début
de saison ! Nous profitons des côtes des pistes de compétition pour
peaufiner les placements et l'accroche; mais nous n'oublions pas les bras et les
poussées simultanées : on peut faire des dizaines de kilomètres
uniquement avec les bras (Jean s'y est amusé durant les 27 km de la Langspär
!). C'est que pour la Vasa, il est clair que ce sera le style le plus fréquemment
utilisé ! Alors pousse sur les bras et les épaules, reste gainé,
faut qu'ça glisse sans trop se fatiguer... |
|
|
|
|
La semaine
se passe au soleil, et le grand jour approche. Le jeudi, nous descendons à
Mora récupérer nos dossards, et nous en profitons pour jouer au
touriste : visite du musée de la Vasaloppet, achats de souvenirs (faut
dire qu'ils ont un petit côté radin : à part le dossard, il
n'y a rien d'autre ! Pas la moindre trace d'une médaille ou d'un bonnet
: faut acheter !), photo sur la ligne d'arrivée... Pierre profite de bons
prix sur les bâtons pour s'en racheter une paire... Le film sur la Vasa
au musée nous met définitivement dans l'ambiance, notamment en ce
qui concerne le départ : 15000 personnes qui s'élancent ensemble,
ça ressemble franchement à une marée humaine, d'autant que
tout ce petit monde va s'agglutiner dans les premiers kilomètres de montée
en forêt... Vu du ciel, ça donnerait presque la chair de poule; alors
vécu de l'intérieur, ça doit être quelque chose aussi
! Y'a plus qu'à !
Nous rentrons
donc impatients au chalet : Isabelle et Serge nous attendent eux aussi avec impatience,
puisque demain (vendredi), ils participent à la Skejtvasan, en skate sur
les 30 derniers kilomètres de la Vasaloppet (Oxberg - Mora), et nous avons
leurs dossards. Les skis sont préparés, les coureurs affutés,
le moral au beau fixe, et le profil très doux par rapport à une
Transju ! Pour Serge, suite à sa fracture de la saison dernière,
c'est la première course depuis un an, il a les crocs ! Isabelle. prend
les choses plus calmement et y va pour se faire plaisir. De toute façon,
il s'agit de la formule loisir, c'est-à-dire avec chrono mais sans classement.
Le stade de départ d'Oxberg ayant été prévu pour accueillir
près de 9000 skieurs (Tjejvasan et Kortvasan dans la semaine qui précède),
il y a donc de la place pour les quelques 400 partants en skate ! Le relief est
effectivement très doux, agrémenté de quelques petites côtes,
et tout se passe sans problème pour Isabelle et Serge.
Départ
- 30 km - Oxberg |
Serge
BESSON | Isabelle
MICHEL |
28
km - Oxberg | Temps |
Moyenne |
| | |
19
km - Hökberg | Temps |
Moyenne |
| | |
9
km - Eldris | Temps |
Moyenne |
| | |
Arrivée
- Mora | Temps |
Moyenne |
| | | | SKEJTVASAN
- 30 km libre - Oxberg / Mora 
|
Samedi,
après avoir encore une fois imaginé la course de dimanche à
partir du récit que nous font Isabelle et Serge avec moultes détails,
et gonflés à bloc par la belle 6° place de Vincent VITTOZ aux
50 km libre des Championnats du Monde de Val di Fiemme (que nous avons suivis
en direct à la télé suédoise), nous préparons
nos skis pour le lendemain. Côté fartage, c'est simple : fine couche
de grund, recouverte de poussette verte fluorée, puis 3 à 4 fines
couches de poussette bleue fluorée soigneusement lissées au liège.
Tout le monde va se coucher, près pour le grand jour, après un dernier
plat de pâtes (histoire de changer...)! Demain, réveil à 3h45... |  |
|
|
| Dimanche
2 mars 2003, 4 heures du matin. Pas très frais, mais réalisant que
la journée va être longue, nous chargeons les bagages (et oui, après
la course, retour vers Stockholm, et demain, Lyon... Toutes les bonnes choses
ont une fin !). Chacun se prépare, enfile son dossard flanqué du
drapeau tricolore, et direction Sälen avec Serge, qui va nous voiturer toute
la journée. |
Après
2 heures de voiture, et quelques bouchons en fin de parcours, nous voici à
pied d'oeuvre : plus question de traîner, il est 7h15, le départ
est dans 45'. La foule s'intensifie, et au détour d'un virage, nous découvrons
le stade de départ, et les 15000 skieurs ! Impressionnant, y'a pas à
dire... La Transju à côté, ça fait course de village
! Le plus invraissemblable, c'est que malgré cette foule, il n'y a aucune
cohue, aucune bousculade, tout se fait dans le calme et l'ordre, chacun à
sa place (difficilement imaginable en France, non ?). Nous balançons nos
sacs vestiaires dans l'un des 10 semi-remorques, et direction nos lignes de départ
: grâce à nos résultats sur la Transju, Jean et Pierre ont
obtenu finalement une 5° ligne, Jacky et Roland une 7°(il y en a 10 au
total). Ca
laisse du monde derrière, mais il en reste encore beaucoup devant !
 |
En attendant
le départ, tout le monde s'échauffe bien gentiment aux ordres de
quelques charmantes hôtesses de salles de gym perchées sur des podiums
: genoux hauts, talons fesses, moulinets de bras, pas chassés ... tout
y passe, et en musique et en rythme s'il vous plait ! On a un peu l'impression
d'avoir atterri sur une autre planète !
Il
ne fait pas trop froid (-10°C environ), et le soleil perce les nuages. Soudain,
sans trop prévenir, nous voyons les filets se lever : c'est parti ! Le
premier kilomètre est à plat, et finalement, ça file assez
vite, malgré quelques chutes et empilages à droite ou à gauche
: gare aux bâtons ! Mais les choses se corsent très vite. Après
1 km environ, virage à droite, et là, 2 murs noirs de monde ! Etant
resté à droite depuis le départ, je me faufile dans le premier. |
Je
ne sais pas comment, mais Jean, qui se trouvait à ma droite au départ,
se retrouve dans le mur de gauche : mauvaise pioche ! Celui de droite est plus
rapide : 10' pour faire les 100m, contre le double pour celui de gauche, et ça
ne fait que commencer, car il y en a pour plus de 3 km comme ça en forêt.
De toute façon, pas besoin d'avoir fait Polytechnique pour comprendre que
passer à 15000 personnes sur 8 traces de largeur (alors qu'avant, il y
en avait au moins 50...), ça s'appelle un entonnoir, et ça bouchonne.
Mais une nouvelle fois, rien à voir avec la foire d'empoigne genre mur
des Rousses sur la Transju : pas de disputes, encore moins de bagarres ou d'injures,
chacun avance comme il peut, en défendant sa place bien sûr avec
fermeté, mais aussi avec une certaine courtoisie ! Le tout est de prendre
soin de ses bâtons ! Et puis évidemment, le problème de faire
du sur-place en montée, c'est que ça tétanise les bras. "Il
me reste encore 85 km à faire, j'ai pas encore commencé à
skier, et j'ai déjà plus de bras ! Ca promet... "se dit Jacky.A
ce petit jeu-là, c'est Pierre qui s'en tire le mieux : il passe au 10°
km en 55', alors que dans le même temps, Jacky et Roland en ont fait 5 !
Jean navigue entre les deux... Conclusion : fallait passer à droite tout
le temps ! 5°km
: nous voilà désormais sur le plateau. A la faveur des premiers
plats descendants, le paquet se décomprime et on peut enfin commencer à
skier véritablement. Dès lors commencent les poussées simultanées
! Et on en prend pour au moins 5 heures comme ça... Je profite au maximum
de la glisse, qui est bonne, je change de trace très fréquemment,
ce qui permet, en passant, de faire 2 pas de patineur (excellente relance), et
je double, je double... Il
faut allonger les gestes au maximum, sans jamais forcer, prendre son rythme sans
se laisser influencer par celui des autres. |  |
En plus,
pour certains d'entre eux, ils skient comme des pieds, souvent en double appui
... mais ils poussent diablement fort sur les bras et ils avancent ! De temps
en temps, afin de soulager le dos et les bras, j'alterne avec du pas de un, en
prenant bien soin de changer de jambe de propulsion à chaque poussée...
Je profite des quelques côtes pour m'apercevoir que mon fartage à
l'accroche est nickel : je n'y toucherai pas de toute la course. Et c'est parti
! Les panneaux défilent, le premier ravitaillement de Smägan (11 km
de course) passe. J'en profite pour boire une bonne rasade de Bläbär,
jus de myrtilles chaud et bien sucré, mais très digeste (c'est la
spécialité locale ! Ils ont bon goût ...).
Tout
va donc très bien, lorsque tout à coup, après une bonne poussée
de bâton, la dragonne gauche me reste dans la main, bâton planté
dans la neige 10 m derrière ! Coup de frein immédiat, demi-tour
(faut bien viser pour pas s'en prendre un de front), récupération
du bâton, re-demi-tour, et allons-y ! Passé l'effet de surprise,
je skie avec le bras droit, et je tiens mon bâton gauche (tout neuf, soit
dit en passant !) fermement. "Et ben, si je dois fiare les 75 km qui restent
comme ça, c'est pas gagné !". Je suis inquiet : j'ai perdu
le taquet coinceur de la dragonne, et plus moyen de la remettre. Finalement, je
parviens à coincer la boucle autour de la tête du bâton, et
coup de chance, la dragonne passe juste, presqu'à la bonne longueur ! Je
parviens à renfiler la main, et à ajuster le tout en serrant le
velcro à fond ! Système D, mais ça marche, et ça va
tenir jusqu'au bout, et sans s'arrêter ! (en fait, à l'arrivée,
je me rendrais compte que la tête du bâton s'était fendue...).
Plus de peur que de mal, ça m'a bien occupé 5 km, et me voilà
déjà au ravitaillement de Mängsbodarna,
24° km : 1h47'23" de course. Je n'en reviens pas de mon temps, et de
la facilité que j'ai à skier à ce rythme. Moi qui avait comme
objectif 6h30, c'est en plein dedans. Je peux même peut-être viser
les 6h... Mais la course est encore longue, et je préfère oublier
ça, on verra bien plus tard ! Jean est environ à 10 minutes, Jacky
et Roland (proches l'un de l'autre sans jamais se voir !) à 25 minutes.
 |
Dès
lors, concentré sur ma course et mon ski, les ravitos défilent,
je continue à doubler à tour de bras, à slalomer entre les
skieurs, et je grignote le retard accumulé lors des bouchons de début
de course. Je passe à la mi-course (45 km), un peu avant Evertsberg, en
3h06'. Le rêve des 6 heures semble réellement devenir jouable, d'autant
que mon rythme ne fléchit pas. Au 60° km, vers Oxberg, j'ai encore
4 minutes de retard sur le rythme des 6h ! (un peu plus de 4 heures de course);
puis au 75°, il reste encore 3 minutes de trop ! Je cogite un peu : que faut-il
faire ? Tenter le coup des 6h et augmenter un peu le rythme ? J'en suis capable,
les jambes et les bras vont très bien, mais je risque le coup de bambou
sur la fin, et là... Ou bien tenir ce rythme par prudence, et finir régulier...
J'opte finalement pour la seconde option : je sais pas expérience qu'on
a beaucoup plus à perdre en étant en surrégime qu'à
y gagner. Je continue donc à mon rythme, qui de toute façon est
plus élevé que les coureurs avec qui je suis, puisque je continue
à doubler !Ravitaillement
de Eldris, il reste 9 km, et tout va toujours bien (je m'en étonne moi-même
!). Je skie depuis un certain temps à 15 kmh, ce qui fait du 4' au km,
et il m'en reste 9, soient théoriquement 36' : en étant en 5h27'
à Eldris, ça devrait faire du 6h03' à Mora ! Cette fois,
c'est décidé : en accélérant progressivement, la barre
des 6 h est à portée de bâtons !Nous
entrons dans Mora, j'aperçois le clocher : c'est qu'il reste 2 km ! Je
passe le dernier petit mur à fond, et déboule sur le dernier kilomètre,
dans les rues de Mora, comme un avion... 6h01'10" ! C'est loupé de
peu pour mes 6h, mais si on m'avait dit ce matin que je ferais ce temps-là,
j'en aurais douté... Le pire, c'est que je ne suis pas vraiment fatigué
!(en tout cas 100 fois moins qu'à l'arrivée de la Transju de cette
année, c'est certain !) Voilà, c'est fini, et bien fini... |
Je donne
mes skis à l'arrivée, monte rapidement dans le bus qui nous emmène
aux douches et au repas. Ce n'est qu'à la gare, où je retrouve Serge,
que je peux raconter ma course. J'ai l'impression que Serge écoute avec
envie ! Jean, Jacky et Roland, qui ont eut la chance de se retrouver à
la sortie des douches (il y a plusieurs sites, en fonction des dossards...), nous
rejoignent peu après : tout le monde est surpris de la "facilité"
(toute proportion gardée...) de la course, et nous passons les 4 heures
de route vers Stockholm à nous remémorer notre journée. Fin
de la passe de trois pour Jacky, Jean et Roland... Moi, je n'ai pas fait la Filandia
: ça me tenterait bien... Et si on recommençait une autre fois ?
Départ
- 90 km - Sälen | Pierre
MICHEL | Jean
SCHWANDER | Jacky
ROUZAIRE | Roland
TRILLAT |
66
km - Mängsbodarna | Temps |
Classement |
Moyenne |
| | | | |
55
km - Risberg | Temps |
Classement |
Moyenne |
| | | | |
42
km - Evertsberg | Temps |
Classement |
Moyenne |
| | | | |
28
km - Oxberg | Temps |
Classement |
Moyenne |
| | | | |
19
km - Hökberg | Temps |
Classement |
Moyenne |
| | | | |
9
km - Eldris | Temps |
Classement |
Moyenne |
| | | | |
Arrivée
- Mora | Temps |
Classement |
Moyenne |
| | | | |