Le week-end démarre le samedi à 16h30 par la double-poursuite. Beaucoup d'entre-nous s'interroge sur le choix du matériel : faut-il skier avec des chaussures de classique, ou de skate ? En ce qui me concerne, et avec l'aide de Jérôme qui me prête ses skis de classique équipés Salomon, je ressort des cartons mes vieilles chaussures de skate Salomon : elles tiennent plus des pantoufles qu'autre chose, mais cette souplesse est appréciable pour le classique. Seul l'énergizer sur le tendon d'Achille est un peu gênant. De toute façon, ceux qui partent avec des chaussures de classique vont en baver comme pas possible en skate à cause de la neige très lourde (même les premiers skieront à moins de 20 kmh : ils se trainent, franchement !). Ce qui est sûr, c'est que personne ne prendra le temps de changer de chaussures.

Côté fartage, le choix est restreint : une très fine base de bleu, recouverte de klister rouge, puis d'argento. Ca bave un peu et ça colle dans la housse, mais cela se révèlera assez efficace vues les conditions. Pour la glisse, c'est surtout la structureuse qui fait la différence, assortie de dibloc jaune et de cera vieille neige TOKO.

Les skis sont alignés dans le parc de changement, et le départ en ligne a lieu. La première flaque passée, nous escaladons en sautillant la première bosse sous le refuge de l'Arselle, avant de plonger vers les bois (pour les habitués, il s'agit en gros de la piste du "lièvre patineur"). Selon les endroits, la trace est plus ou moins dure, voire inexistante, et les appuis ne sont pas toujours simples à placer, surtout avec des chaussures de skate dont la semelle, même fatiguée, est raide !

Comme à mon habitude, je suis parti vite pour essayer de passer les premières difiicultés sans rien casser. L'accroche est correcte, et la glisse parfaite (pour autant qu'on puisse appeler ça de la glisse : cela tient plus de la ventouse par endroit...). Je skie durant la première boucle avec Florence Marguet, et j'ai du mal à la suivre ! Elle me lâche peu à peu dans le long plat montant avant de revenir sur le parc : sa technique est meilleure et plus efficace. Ce faux plat est d'ailleurs fatal à Alain, farté trop juste : il reculait déjà dans les bosses, mais aussi sur le plat, et il préfère s'arrêter.

Le changement de ski n'apporte guère de réconfort, car la neige brasse énormément, et ne glisse plus un caramel. Il faut lever les pieds dans toutes les bosses, ce qui est loin d'être reposant. J'étais presque plus à l'aise en classique, ou en tout cas plus efficace, et sur la seconde boucle, je perds 3 places. Je ne parviens pas à m'accrocher dans le long plat montant, et loupe finalement la troisième marche du podium V2 pour 12 secondes !