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Transjurassienne - LAMOURA / MOUTHE - 76 km Libre - 12 février 2006

La 28° édition de la Transjurassienne est terminée, et de fort belle manière... Alors cette année, je vous propose de revivre la course par l'intermédiaire du regard de deux néophites sur le 76 km : Laurent et Geneviève. Chacun a eu une vision très différente de cette première : Laurent l'a vécue plutôt devant (62° au final ,tout de même !), et Gégé de l'intérieur du peloton...

QU'ON SE LE DISE !!! (c'est Laurent qui le dit...)

L'idée de faire la Transju me trotte dans la tête depuis quelques années déjà mais le mois de février était généralement pour l'Alpe d'Huez… Cette année c'est décidé je m'inscris à la Transju dès le mois de novembre avec comme ambition de finir autour des 100ièmes.

La préparation est simple : faire du ski, c'est pourquoi dès le mois de décembre le programme c'est une séance de muscu, une de course à pied et 3 de ski sur la semaine. Heureusement cette année la neige est bien là sur Giron et me permet d'enchaîner très régulièrement la liaison entre Giron et le Manon (environ 50-60 km selon les options) dans des conditions optimales de neige et de soleil : que du bonheur : qu'on se le dise.

Début février je monte sur l'Alpe pour la première semaine des vacances, tranquille je fais ma dernière séance de ski, prépare mon itinéraire et repars direction Lamoura le samedi 11. Honte sur moi je n'ai pas pris mon guide de la route et me voila parti direction Genève - Anemasse : Hahahaharrrrrr bilan une heure de perdue, j'arrive au chalet de St claude il est 19h. Qu'on se le dise : un guide de la route est toujours utile même si vous êtes sûr de votre itinéraire… Pas le temps de pinailler, il faut manger, préparer ses affaires, établir les stratégies de ravitos et farter les skis : ce sera Nordlight -Emme1 sans hésitation tellement la neige est froide et légère. Allez une bonne nuit et on verra bien demain. Bonne ?? Je n'irai pas jusque là car entre les ronflements du dortoir et les multiples scénaris du départ qui défilent dans ma tête ce n'est pas facile de s'endormir.

Le réveil et l'ambiance au sein du chalet sont étonnamment calme ce matin, un petit tour dehors afin de tester les skis (il fait froid), un petit déjeuner yaourth-céréales, et hop c'est l'heure de filer vers le départ : là c'est un peu plus la course. Il est 8h je rentre dans le sas de départ et je suis loin d'être sur la première ligne, quelques bonjours aux têtes connues, un regard sur le thermomètre à l'entrée du sas (-20.7°C) et c'est déjà l'heure de retrouver Régis pour lui filer ma veste. Régis ? REGIS ? merde pas de Régis. Ah ça y est 4 minutes avant le départ je trouve Régis pour un jeter de veste. Je me répète en boucle : ne pas tomber, ne rien casser, ne pas tomber, ne rien casser, ne pas tomber, ne rien casser,… Une détonation et c'est parti…
Laurent à l'abri dans les petits groupes

Le gros du peloton prend les voies de droite et avec étonnement j'ouvre la piste la plus à gauche sans pourtant avoir le sentiment d'être parti fort. Il faudra arriver au pied de la bosse du fer à cheval en direction de Prémanon pour se mettre en file indienne définitivement (d'où un premier arrêt de 4-5 secondes).Je cherche à parler mais impossible j'ai la mâchoire et le visage complètement paralysés, c'est la première fois que j'ai cette sensation ; Qu'on se le dise, il faisait vraiment très froid. Le rythme est loin d'être rapide et j'ai la chance de ne pas skier avec des bourrins qui vous marchent sur les bâtons ou qui veulent vous gratter 3 places pour en perdre 4, je peux donc me concentrer sur mon effort sereinement. Sans trop avoir le temps de penser nous sommes déjà dans la bosse de l'ENSF avec la première ferveur populaire. (Tiens mon père et ma mère sont là alors qu'ils devaient être aux Rousses ?) Je comprend donc que cette ambiance sera là tout au long de l'épreuve en passant aux Rousses et sa célèbre montée de l'opticien. Le seul bémol à cette montée est le rythme qui reste lent car le dépassement est impossible tellement le public est au contact des coureurs. Mon 1er ravito est juste derrière cette bosse mais ?? Personne… et merde fais chier j'ai plus rien et en plus je viens de sauter le ravito des Rousses : Arrhhh. Bon Laurent reste à l'abri. Je me retourne pour faire le point.

Je fais partie d'un groupe d'une trentaine de coureurs avec certains que je connais et qui ont a peu près le même niveau que moi. Ca me rassure un peu après ce passage stress sans ravito prévu. C'est déjà Bois d'Amont et quelqu'un s'affole sur le côté : ouf c'est mon père, je chope un bidon chaud (trop bon) avec un gel. Bizarrement le rythme ralentit et me permet de me ravitailler. Nous croisons au loin les premiers sur le retour du Brassus, le rythme du groupe est agréable et permet même d'admirer le paysage. Je suis serein. Bon la course attaque maintenant avec la montée du Risoux et ses premiers kilomètres terribles !!! Mon seul réconfort est trouvé dans le rythme des autres qui ne semble pas accélérer, c'est réellement la première fois que j'ai le sentiment d'être en course. Surtout ne pas lâcher le groupe. La montée est longue et le chalet des ministres tarde à arriver… Tout juste arrivé au chalet, la relance est terrible et provoque une cassure. Ce sera mon premier gros effort solitaire pour revenir dans les skis du groupe en bas de la descente (qui n'est pas si extraordinaire que ça comme j'avais pu l'entendre. Alors Marco Qu'on se le dise ta gamelle de l'année dernière, t'as vraiment dû la chercher).

Le ravitaillement de Bellefontaine fait du bien au moral et permet de reprendre un bidon chaud, par contre il laisse des trous entre les coureurs ce qui n'est pas bon signe. Je saute dans les skis d'un concurrent afin de se relayer et reformer un groupe d'une dizaine. A partir de là je ne connais plus le parcours et décide donc de ne plus faire d'effort afin de rallier Mouthe dans les meilleures conditions surtout que depuis Bellefontaine les classements des différents spectateurs nous placent autour des 70eme. Dans la combe des Cives, les yoyos (je perd 10m et je reviens) commencent à foisonner, je n'y échappe pas et très sagement j'attends le coureur que nous avions perdu 30 secondes avant. Nous reprenons Lionel Verjus lâché tout de suite après moi dans la terrible montée du Pré Poncet (Qu'on se le dise c'est vraiment la plus dure de la course car elle fait mal aussi dans la tête).

Nous rallions donc l'arrivée à trois sans penser au sprint trop contents de profiter des derniers kilomètres en ayant le sentiment d'avoir fait une bonne course. L'écran de l'arrivée m'annonce 62eme en 3h45. La suite c'est une douche chaude (très chaude, je dois faire parti des 3 premiers à prendre une douche), une halte pile poil devant l'énorme télé qui diffuse les jeux pour la 1ere place de Dénériaz, un repas tranquillou et un retour devant la télé pour le 30km poursuite où l'ambiance sous le chapiteau est énorme ! Le retour vers le chalet de St Claude est long mais si peu quand on pense aux coureurs qui passe à Chaux Neuve alors qu'il est déjà plus de 15h. Pour moi le retour ne fait que commencer puisqu'il me faut rentrer sur l'Alpe. J'ai soudain le souvenir du cours de diététique d'Yves Masson au club qui interdisait le Mc Do avant les courses. Avant oui mais Après ?? NON. Ni une ni deux je me fais claquer un espèce de menu… (Qu'on se le dise : il y a des petits plaisirs comme ça qu'on apprécie vraiment plus à certains moments).

C'est l'arrivée pour Laurent

Je ne peux terminer mon récit sans remercier Nath et Simon pour leur patience à m'attendre lors de mes longues sorties du WE et bien sur pour leurs encouragements qui m'ont accompagnés durant ces 3h45 d'effort. En espérant également avoir suscité l'envie de découvrir cette fête populaire de ski de fond de l'intérieur à certains…

Franck dans la montée des opticiens aux Rousses
Ca se termine après une fin de course difficile pour Franck !
Adrien
Adrien à l'arrivée

SI LA TRANSJU M'ETAIT CONTEE, OU COMTEE (cette fois, c'est Gégé qui nous la conte...)

La Trans'ju 2006 a été formidable à l'image de la saison de ski qui n'en finit pas... il aurait pû pleuvoir, neiger, souffler une bise, et bien non : il a fait exceptionnellement beau. On aurait pû manquer de neige, en avoir trop et ne plus savoir qu'en faire et bien non : il y avait ce qu'il fallait. Sauf un petit bémol : la température. Que l'on ait farté rose, violet, bleu, vert ou arc en ciel et de surcroit avec les restes des lampions du 8 décembre ou avec de la parafine de confiture: rien n'y a fait, c'était style SCOTCH BRIT. A 7h30, -21°c, je croise Jacqueline Paillier dans la combe du lac qui me certifie que ça colle mais avec du courage ça devrait passer. A cette même heure Jean-Pierre à l'autre bout du lac pense que je risque d'abandonner aux Rousses...

Gégé bien dans son rythmePan! vague n°1, puis vague n°2, et enfin vague n°3 celle où je suis. Il était temps car on se gelait un peu comme le thé chaud dans la camel back. Les premiers kilomètres sont longs quand il n'y a pas de glisse. Puis le soleil nous rattrappe à Prémanon ce qui nous donne de meilleurs sensations. Pour l'instant pas de gros bouchons tant que la 4° ligne ne rattrape pas trop. Le 1° ravito réchauffe les doigts, et Prémanon-Rousses passe comme une lettre à la poste. Puis la montée de l'opticien se fait sur 2 rangées à la queue leu leu, pas de quoi s'essouffler! Puis c'est la grande ligne droite de Bois d'Amont où il n'y à pas de vent(certainement à cause d'une panne de soufflerie) pas besoin de trouver un grand costaud pour s'abriter derrière. Je m'allège de mon camel back gelé avant de descendre vers les Brassus. Un peu long, quand on voit le retour de l'autre côté de la rivière. Re ravito à Bois d'Amont avant le fameux Risoux. Ah! Ah! A nous deux le Risoux! Malheureusement on n'était pas que deux dans la montée! Un vrai bouchon de dépard en vacances les skis en V bien encastrés. En bonne raideuse qui se respecte, je déchausse et je cours au bord de la piste. Là, je m'aperçois que cela ne se fait pas du tout dans ce milieu là! Coups de bâtons, coups de gueule... enfin, après le premier virage la piste s'est élargie et c'est repartit. Vu le monde qu'il y avait à doubler, je suis arrivée au raviti même pas essoufflée.

Comme l'avait dit Christian Cachard :"il faut pouvoir causer en skiant jusqu'à Bois d'Amont". Moi j'ai tenu jusqu'au Chalet des ministres (en me parlant à moi même, c'est plus facile!). Puis c'est la descente sur Bellefontaine tant redoutée, mais vu les conditions de glisses en dehors des bassines tout passe.

A partir de maintenant le parcours m'est inconnu. Les km s'égrainent jusqu'à la chapelle des Bois où le raviti est bien animé. Puis c'est la Combe des Cives et l'on devine au loin là bas qu'il va falloir basculer par la dernière montée (!?????) du Pré-Poncet. Vu que c'est la dernière montée, on met le paquet. La file de droite n'avance pas et celle de gauche piétine. Les bosses sont de plus en plus dures à avaler et les bornes kilométriques de plus en plus dures à supporter. Puis c'est la succession des Chaux : Neuve, Petite, Grande...chaud devant, avant de se laisser descendre (cf: internet) par un grand faux plat descendant (entre coupé de bossellettes où l'on pioche de plus en plus). Tout dossards confondus nous nous acheminons vers les derniers ravitos. Une seule petite pastille de sels contre les crampes nous occupe les dents et l'esprit jusqu'à l'arrivée. Le clocher de Mouthe nous annonce le dernier virage et la grande ligne droite jusque sous l'arche.

Déjà 6h14 que je suis partie, et enfin arrivée!!!! C'est une course mythique à ne pas manquer.

Et 76 km dans la poche : bienvenue au club Gégé !
Pierre D'AMICO et Alain ont fait un beau classement sur 54 km LibrePierre D'AMICO, 12° du 54 km Libre
Pierre D'AMICO et Alain ont fait un beau classement sur 54 km LibreAlain, 13° sur le 54 km Libre

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