Transjurassienne - 76 km Libre - LAMOURA / MOUTHE - Dimanche 15 Février 2004
Un 25° anniversaire record...
Cette année à la Transjurassienne, pour le CSM RILLIEUX Nordique, c'est l'affluence : 12 coureurs au départ, sans compter les forfaits de Jean Louis, qui s'est froissé une côte la semaine précédente, et d'Arnaud, qui s'est cassé l'épaule en chutant ! Pour Pascal et Serge, c'est le baptême du feu sur la Transju... Pour Jean-Yves, Pierre M., Jean, Alain, Marc, Jacky, Adrien, Pierre D., Jérôme et Guy, il y a du record dans l'air : après l'édition danstesque de l'année passée, le parcours a été ramené à 76 km (boucle du Brassus raccourcie), et surtout, la glisse promet d'être fabuleuse. C'est donc confiants et de bon appétit que nous dinons, préparons nos sacs de course et nous couchons, malgré quelques ronflements intempestifs, et une crise de fou rire...
Dimanche 15 février, 7h30, nous quittons le chalet de Saint Claude, direction le départ. Pas de problème : ça glisse. Le beau temps d'hier a laissé la place à un ciel voilé, mais sans vent (y'a un net progrès par rapport à l'année dernière !). Chacun s'affaire et se place dans sa ligne. Devant nous, nous voyons se mettre en place l'équipe de France de relais victorieuse à La Clusaz : Vincent VITTOZ, ALexandre ROUSSELET et Emmanuel JONNIER ont fait le déplacement, et ils ont l'air motivés ! Surtout qu'ils ne sont pas seuls : S. PASSERON, D. ROY, P. ROELLI (le vainqueur 2003) et quelques autres ne semblent pas vouloir se laisser compter fleurette...
Au coup de canon, ça part vite. Il faut se faufiler et ranger les bâtons, mais globalement, en première ligne, le départ est propre, il y a peu d'empilage. Les premiers kilomètres s'avalent à grande vitesse, et nous n'avons guère le temps de faire coucou à Monique, Danielle, Anne-Laure et Pascale restées sur le bord de la piste (pourtant, c'était l'année ou jamais de faire le 50 km réservé aux dames !). Comme d'habitude, Pierre M. fait un départ canon pour s'extirper sans casse du paquet, puis, en habitué du parcours, il prend son rythme de course : ça se jouera dans le Risoux et après, on a encore le temps de s'énerver ! Jean-Yves, par contre, continue sur un rythme élevé : objectif les 100 premiers, faut pas traîner. Jean, entré tardivement dans le stade de départ, part un peu en fond de ligne, et ça bouscule un peu plus pour lui. Rapidement, il se retrouve à une ou deux minutes de Pierre : que la poursuite commence ! Les autres lignes partent par vagues successives toutes les 5 minutes... C'est parti, y'a plus qu'à faire glisser, comme dirait l'autre ! | ![]() |
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Comme chaque année, on se croirait au tour de France : on monte un par un, sous les encouragements et les cloches. Ca donne des frissons dans le dos ! La sortie de côte marque la fin de la première partie de course : fini le parcours vallonné en forêt, on attaque la plaine juqu'à Bois d'Amont. Le principe est simple : il faut trouver un wagon et s'y abriter ! C'est bien ce que se dit Pierre M. qui se retrouve un peu en chasse-patate entre deux groupes : il fait donc l'effort pour recoller le wagon de devant, et finit par y parvenir après quelques kilomètres de chasse. Histoire de souffler un peu à l'abri, il se relève, sort le bidon pour boire un coup ... et vlan, par terre ! Les gars ont repris leurs 100 mètres d'avance, y'a plus qu'à recommencer ! Mais la glisse est excellente, il n'y a pas de vent : Pierre décide de continuer à son rythme, sans chercher à revenir une nouvelle fois; la jonction devrait se faire automatiquement à l'attaque du Risoux, avec les premières grosses côtes ! Sans le savoir, des petits groupes "rilliards" se forment. |
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Mis à part Jean-yves qui a fait une première moitié de course très rapide, Pierre M. et Jean se tiennent en à peine une minute (Pierre est 255° au pied du Risoux, et Jean 270° !), puis viennent Alain, Marc et Adrien, suivis de Jacky et Pierre D.. Jérôme pulvérise déjà ses temps de passage de l'année dernière, poursuivi par Guy, Pascal et Serge. Même si la neige est un peu plus douce dans le Risoux, la glisse est toujours au rendez-vous. La descente du Chalet des Ministres sur Bellefontaine est d'ailleurs assez "casse-gueule": le fond de piste est verglacé, et les bourrelets de neige gros sel n'arrangent pas les choses. Ce n'est pas le moment ni l'endroit de faire des photos dans les virages, le style étant plutôt du genre "on fait ce qu'on peut, comme on peut". Marc a beau faire, il ne peut éviter une chute sévère : un fangio essaie de lui faire l'intérieur et tombe devant lui... préoccupé à l'éviter, Marc ne prend pas garde à ses bâtons : l'un deux se plante dans le talus, et il se prend violemment la poignée sous l'arcade sourcilière. | ![]() |
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Il est K.O. pendant une bonne minute, peine à se relever, et finit la descente dans le brouillard. Il s'arrête à Bellefontaine pour faire le point avec les secours : l'oeil n'a rien, le nez est bien enflé, l'arcade est bleue et saigne, mais rien de trop grave à priori... Marc repart donc, la décharge d'adrénaline fait son oeuvre... Mais après Chapelle, c'est le contre-coup, le moral flanche et les jambes deviennent horriblement lourdes. Alain s'éloigne devant, et derrière Adrien remonte (il terminera à 45" de Marc à Mouthe !). Pour Jérôme, la course continue de se passer franchement plus vite que l'année dernière ! Ceci dit, faut pas croire qu'on pourra progresser chaque année de la même façon, alors autant en profiter ! | ![]() |
Pour Guy, à cours d'entraînement cette année, Pascal et Serge, qui découvrent la course, tout va pour le mieux : on gère l'effort en fonction des conseils donnés la veille par les copains, mais les conditions de glisse donnent un sérieux coup de main. Et oui, pour débuter sur la Transju, c'était la bonne année ! Devant, Jean-Yves possède une dizaine de minutes d'avance sur Pierre M. et Jean qui essaie toujours de le rattrapper ! C'est ce qu'il finit par faire sous le tremplin de Chaux Neuve, à 8 km de l'arrivée... | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | Jean ne traîne pas, et double Pierrot en trombe : "j'ai bien cru que j'y arriverais pas, depuis le temps que je t'ai en point de mire !". Du coup, sur l'élan, le sprint est lancé; ils sont alors 245°. Jean est devant, à fond, et Pierre s'accroche : pas question de le laisser filer ! Eux qui s'imaginaient la veille de faire le sprint à 3 à Mouthe avec Jean Louis... Ils le feront à 2, en pensant à Jean Lou ! Mais pour le moment, il faut doubler les attardés du 50 km, et remonter les concurrents du 76 km. A Petite Chaux, la neige rapportée colle un peu, et ça bouchonne dans une bosse : Jean parvient à se faufiler, mais |
Pierre se fait coincer et doit faire les extérieurs dans le talus pour passer. 20 mètres de perdus sur Jean qui file toujours à l'allure d'un 15 km fond spécial. Au final, malgré un beau sprint chacun dans sa ligne, Jean conserve 5 mètres d'avance, et finit 233° avec un écart d'à peine 2" sur Pierre, 234° ! Eux qui voulaient battre leur meilleur temps ... ils l'ont atomisé de 45' (3h35' contre 4h12' en 1996...)
Bref, voilà une transjurassienne vite faite, et bien faite ! A l'année prochaine, même si les records seront durs à battre cette fois-ci ...
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développée par Pierre
MICHEL / 10-mar-07
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